Après la tempête, la reconstruction

C’est ainsi qu’un matin, la jeune fille débarqua à Norac. Seulement, ce n’était plus une ville mais une véritable ruine. Si certaines habitations ne portaient que quelques traces de sang ou de suie, d’autres étaient totalement rasées : seuls en subsistaient quelques tas de débris. Quelque chose de terrible a du se passer ici, pensa-t-elle. Oubliant ce qui l’amenait, elle se mit en quête de quelqu’un pouvant lui raconter les derniers événements. Elle se dirigea méthodiquement vers le centre-ville.
Au bout de quelques secondes de marche rapide, elle tomba sur une petite assemblée de personnes dont certaines se remarquaient plus que d’autres. Ces derniers dirigeant les opérations visiblement avec le consentement de la populace, elle les observa de loin alors qu’il distribuaient les tâches. Ils furent envoyés pour soigner les blessés, rechercher d’éventuels survivants ou tout simplement déblayer les décombres. Alors que les derniers se voyaient confier leur tâche, elle s’approcha d’un des hommes et lui demanda :
- Excusez-moi, pourriez-vous me dire ce qui s’est passé ici ?
- La ville a été attaquée, répondit-il dans un soupir après un petit moment d’hésitation. Des hommes étranges ont pris la ville de l’intérieur et ont essayé d’éliminer toute trace de vie. Si vous étiez là tout à l’heure, vous avez du voir les quelques hommes valides qu’il reste. Les femmes et les enfants ont été mis à l’écart, un peu plus loin.
La jeune femme appris la nouvelle en silence. Mais comment des hommes avaient-ils pu faire ça contre leur propre race ? Non, ce n’était pas possible. Ce n’étaient pas des hommes mais des monstres. Voilà encore un aspect de l’être humain qu’elle avait préféré oublier plutôt que d’y réfléchir. Ce jour-ci, elle aurait tout le temps nécessaire pour remédier à sa faute.
- Je peux aider ? lança-t-elle au jeune homme près de lui.
- Bien sûr, nous avons besoin de toute l’aide disponible. Si vous n’avez pas peur d’un travail un peu physique, suivez moi, lui proposa-t-il avec un grand sourire. Ca fait longtemps que je n’ai pas eu une conversation agréable avec quelqu’un. Elle l’accompagna donc à travers les pierres jonchant le sol vers des bâtiments délabrés. Ils allaient faire du vide. Bien ! Elle se sentait molle en ce moment ! Voilà qui allait lui faire autant de bien moralement que physiquement. Devant sa nouvelle motivation affichée, son compagnon de route la détailla d’un air étrange.
- C’est la première fois que je vois une représentante de la gente féminine aussi motivée pour faire les corvées.- J’ai besoin d’exercices physiques en ce moment. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point on peut se ramollir pendant un longue convalescence !
- Il va falloir transporter de lourdes charges, le prévint-il. Vous tiendrez le coup ?
- J’allais vous poser la même question, lança-t-elle d’un air désinvolte. Avisant un ensemble de brouettes, pelles et autres outils, elle les montra du doigt. On attaque ?
Un grand sourire suffit à sceller leur engagement. Ils se précipitèrent pour empoigner le matériel avant de se ruer à une grande intersection. Chacun lançant un regard à l’autre, ils prirent deux allées et s’y enfoncèrent. Leur lutte acharnée dura jusque tard dans la nuit, mais à eux seuls, ils avaient dégagé les deux routes. Alors qu’elle s’avançait vers le carrefour, elle remarqua le jeune homme, tout sourire, affalé dans sa brouette aux côtés d’un panier d’osier.
- Et bien, t’en as mis du temps. Ca fait au moins une demi-heure que j’ai terminé, ajouta-t-il avec suffisance tout en souriant. Je nous ai apporté de quoi nous restaurer. On mérite bien ça après tout, non ?
Mais elle n’était pas dupe. Il était encore essoufflé : cela ne faisait pas tant de temps que ça qu’il avait achevé sa tâche. Mais n’ayant rien avalé de liquide ni de consistant depuis le matin, elle lui envoya un sourire à décrocher l’astre de jour et sauta près de lui à une vitesse inouïe, constatant avec ravissement une grande amélioration de ses capacités physiques. Voilà une journée qui n’était pas perdue.
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Yasu, journal intime

Voyons voir… Aujourd’hui était une journée comme les autres à peu de choses près : il a fait beau et chaud. Mais j’ai, encore une fois, eu le loisir d’observer en détail certains défauts présents uniquement chez les humains. Ils sont non seulement cupides, bêtes et méchants mais aussi prêts à sacrifier d’autres personnes pour sauver leurs misérables vies. Ils sont vraiment pitoyables. Quand ils voient une personne comme ça, les gens ont tendance à la traiter d’ « animal ». Je ne suis pas d’accord sur ce point. Contrairement à eux, les animaux n’ont pas tous ces défauts. Prenez le loup. Bien qu’il soit sauvage, il est beaucoup plus ce qu’ils appellent « civilisés » que les humains ayant créés cet adjectif. Ils vivent en communauté organisée : le chef de la meute est le plus fort, le plus intelligent et le plus responsable. C’est lui qui doit veiller à bien diriger son groupe. Mais il respecte les siens comme ces derniers le respectent. Il n’y a pas d’autre hiérarchie que celle là. De plus, ils ne tuent pas par plaisir, eux. Seulement ce qu’ils ont besoin pour vivre. Ils n’ont pas non plus le même sens de la propriété que les êtres humains. Ils appartiennent à la nature autant que cette dernière leur appartient. Ils protègent leur territoire contre les envahisseurs qui les menacent eux ou leur progéniture et protègent le tout ensemble. S’il le faut, le loup se sacrifiera pour sauver la meute. L’homme, lui, sacrifiera les autres pour se protéger. Contrairement au loup, loyal en toute occasion, il n’hésitera pas à trahir les siens quelles qu’en soient les conséquences, juste pour sauver sa pauvre petite existence. Il se parjure, fait des promesses qu’il ne tient pas et agit comme un irresponsable.

Et il dit que c’est lui qui devrait vivre plutôt que d’autres ? De quels droits décident-ils ça ?

Pourtant… Ils ne sont pas tous comme ça. J’ai rencontré un homme aujourd’hui, un homme enfermé dans un corps d’adolescent. Il avait l’air différent des autres, tout comme le maître, mais pas de la même manière que lui. Les nombreuses cicatrices qu’il portait sur le corps, bien qu’elles soient moins nombreuses que les blessures ouvertes cachées sous ses bandages, m’ont d’abord parues étranges. Il m’a ensuite donné plus de détails sur ce qui s’était passé. Quelque mots bizarres lui ont échappé, comme Eneo, ou encore Synfu, je ne les ai pas compris mais je n’ai pas non plus osé lui demander. Il parlait avec tant de passion de ses combats et de ceux de ses compagnons pour chasser ceux qui les attaquaient… Je ne connais même pas son nom d’ailleurs. Mais il était soulagé de savoir que ses compagnons aillent bien, malgré l’un d’eux qu’on n’avait pas retrouvé. C’était un de ses compagnons d’armes, disait-il.

Enfin, il était différent. Après tout, peut-être que tout n’est pas perdu pour la race humaine. Tant qu’il restait des gens qui seraient prêts à se sacrifier pour ce qu’ils pensaient être juste… Moi je dis ça, mais là, c’est un domaine qui me dépasse complètement. Après, tout dépend de ce qu’on a fait rentrer dans le crâne des gens. Peut-être que j’étudierai ce sujet là dans quelques temps…

Qui sait ce que nous réserve l’avenir ?

... Depuis quand Norac est une ruine? o_O

La ville est encore debout. Les batiments sont debouts, il y a des morts certes...

Je vais lire ce RP plus tard. Y a déjà des choses à réctifier XD

EDIT => Annonce xD

y a pas de casse???
les murs sont solides alors
bon bah jvais voir ça et trouvet ot chose alors...

Heu, non, comme dit dans l'annonce. pas touche. Evite de venir dans Norac aussi (En fait ne viens que lorsque les Veilleurs ou les Chasseurs ne sont pas là XD)

ouais ok
j'arrive a supp le truc c'est normal??
tu pourrais le faire stp??
merci!!!!!!!